lundi 5 décembre 2011

#Bardo1: Sit-In et contre Sit-In

Le départ:

Le point de départ fût un appel lancé par le réseaux Doustourna, une organisation politique dont le Leader est Jawhar Ben Mbarek. Le moyen choisi étant Facebook, l'événement atteint très rapidement 4000 participants. Le Sit-in débute le 30 Novembre 2011. Les revendications sont les suivantes:
  • La nécessité de la séparation des pouvoirs et la définition des prérogatives de chaque pouvoir.
  • Le refus du cumul des pouvoirs entre les mains du chef de Gouvernement ou celles d’un parti.
  • La nécessité du recours à la majorité de 50%+1 pour la nomination des trois présidences (celle de l’Assemblée Constituante, celle de la république et celle du gouvernement) et l’application de la même majorité de 50%+1 pour la motion de censure (révocation du gouvernement ou de l'un des ministres)
  • Le vote pour chaque article de la Constituante avec la majorité des 2/3.
  • La majorité des 2/3 doit être appliquée pour l’adoption des articles de la Constitution ainsi que pour l’approbation de la Constitution, même en deuxième lecture.
  • Le rejet du transfert de toutes les prérogatives du Conseil Constitutionnel au chef du Gouvernement en cas d’empêchement du fonctionnement normal des pouvoirs, tel que mentionné à l’article 11 point 6 du projet de règlement provisoire des pouvoirs publics.
  • La nécessité d’inscrire le code du Statut Personnel dans la Constitution.
  • L’interdiction de cumuler les fonctions de membre de la Constituante et membre du Gouvernement.
  • La diffusion en direct des séances plénières de l’Assemblée Constituante.
Des revendications purement politique qui n'ont rien à voir avec la religions et les convictions personnel. Le Sit-In du Bardo dérange... Ce dernier a connu aussi la présence des manifestants du bassin minier. Pratiquement chaque soir les manifestants ont subit des agressions et ont été victime de jets de pierres des les contre-manifestants qui sont aussi venus arracher les tentes qui étaient au milieu

Le contre Sit-In

Le 03 Décembre 2011. Où selon certaines pancartes, une manifestation pour soutenir le parti représenté par le plus grand nombre de siège (89/217). La foule était séparé en deux par les forces de l'ordre histoire d'éviter les débordements et les possibles confrontations.

La foule du contre Sit-In est principalement composée de sympathisants des partis Ettahrir et Ennahdha, mais aussi de plusieurs jeunes du quartier selon des témoins qui habitent au Bardo. Les revendications se rapportaient au Niqab, le support choisis étaient des réadaptations des chants du virage. Ces participants qui se disent pro-Islam n'avait pas un comportement correcte digne de l'Islam puisqu'ils n'arrêtait pas de provoquer, d'insulter ou même d'agresser les vrais militants pour la démocratie, des doigts d'honneur et des projectiles accompagnaient leur chants.


Les conséquences

Les militants de la démocratie n'ont pas répondu aux provocations ni au projectiles de la deuxième rives. Ils leur ont même tournés le dos, préférant s'adresser à l'Assemblée Constiuante. Ils n'ont pas cédés à la provocation malgré les nombreuses blessures causées par les bouteilles et les pierres jeté par les "Viragistes"

Photo d'une femme blessée par un projectile

Les médias étrangers en parlent et se limite malheureusement à ce qui s'est passé le samedi 03 Décembre et passant à coté des vraies revendications du Sit-In du Bardo, en le réduisant à une confrontations entre laïcs et Islamistes.

État des lieux au 04 Décembre 2011

Communiqué du Sit-in Bardo 1

03 12 2011

Le sit-in de Bardo1 entame sa quatrième journée, et le nombre de citoyens qui y participent ou soutiennent ne cesse d’augmenter.

Ce sit-in impliquant de nombreuses organisations de la société civile, des délégations de chômeurs de la zone minière (Gafsa & autres régions), les militants de l'union générale des étudiants de Tunisie (UGET), des partis politiques et des citoyens indépendants, en attendant que des délégations du reste des régions du pays rejoignent le mouvement, visant à mettre la pression sur les membres de l'Assemblée nationale constituante en vue d'accomplir les objectifs de la révolution, à travers la réalisation des revendications suivantes :


1. La renonciation immédiate au projet de lois concernant l’organisation provisoire des pouvoirs publics au sein de l’assemblée constituante, et qui représente une base pour une nouvelle dictature concentrée autour d’un parti unique qui domine sans partage et/ou contrôle tous les rouages ​​de l'Etat et ses pouvoirs : législatif, exécutif, judiciaire, administratif et médiatique.
2. Modification immédiate du projet de lois sur le règlement intérieur de l'assemblée nationale constituante, en imposant une majorité des deux tiers sur toutes ses décisions, et l’obligation de soumettre le texte du projet de constitution à un référendum national, pour l’établissement d’une réelle démocratie à travers la participation d'électeurs et électrices.
3. Adoption de la majorité de (50% +1) pour l’approbation du gouvernement et de la même majorité (50% +1) pour lui retirer la confiance.
4. Retransmission de tous les travaux de l'assemblée nationale constituante et de ses commissions, et de publier tous les textes et les extraits des PVs de ses réunions à tous les citoyens.
5. Procès immédiat et équitable contre les tueurs des martyrs et la réhabilitation des blessés de la révolution (financièrement et moralement).
6. Établir les mécanismes qui assurent le développement régional et la répartition équitable des richesses.
7. Une réponse immédiate à toutes les demandes d’emploi légitimes dans toutes les régions du pays et la révision du dossier du concours de recrutement de la compagnie des phosphates de Gafsa.
8. Purger le système judiciaire des symboles de la corruption comme une condition primordiale à l'indépendance de la magistrature.
9. Commencement immédiat du traitement de la corruption administrative, financière et politique, qui sévit toujours dans tous les secteurs de l'Etat.
10. Suspension du paiement de la dette extérieure.
11. Engagement de l'assemblée nationale constituante à inclure dans la prochaine constitution le principe rendant criminelle la normalisation avec l'entité sioniste.

Le sit-in de Bardo 1 est une continuité du mouvement populaire qui représente la seule garantie du maintien du processus de la révolution.

Le sit-in de Bardo 1 est un nouveau retour à la rue et à la mobilisation de la masse, après une longue attente du peuple d’un souffle révolutionnaire permettant la réalisation des objectifs d’emploi, de liberté, de dignité nationale et la prévention contre le retour de la dictature.

Le sit-in de Bardo 1 est le démarrage d’une voie civile, qui n’est ni populiste ni élitiste: Front populaire unifié qui se dresse devant les tentatives de détournement t des réelles exigences et leur limitation à un conflit politique stupide.

Le sit-in de Bardo 1 tire la sonnette d’alarme sur la naissance d'une nouvelle dictature au nom de la démocratie et la volonté populaire, reflétées par les résultats des élections.

Le sit-in de Bardo 1 appelle toutes les composantes du peuple tunisien à unir leurs rangs devant les discours de marginalisation et la démagogie qui a ouvert les portes à des pratiques extrémistes qui menacent les libertés fondamentales et qui distraient l'opinion publique des vraies problématiques nationales.

Vive la Tunisie
Vive la révolution jusqu'à la victoire
Comité du sit-in Bardo 1

Versions Arabe et Anglaise du communiqué disponibles ICI



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